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Interview de Coralie Chabaud, professeure en « prépa IFSI »

Dans cet article, Coralie nous distille quelques bons conseils en vue du concours infirmier de cette année : être au point sur le droit des femmes et sur le chômage. Elle nous raconte aussi sa passion pour le métier d’enseignante.
19/07/20183 mins
Par Arnaud Gracieux
Interview de Coralie Chabaud, professeure en « prépa IFSI »

Dans cet article, Coralie nous distille quelques bons conseils en vue du concours infirmier de cette année : être au point sur le droit des femmes et sur le chômage. Elle nous raconte aussi sa passion pour le métier d’enseignante. Bonne lecture ?

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Coralie, j’ai 33 ans et je suis enseignante depuis presque 10 ans. J’ai grandi dans un milieu infirmier. J’ai donc vécu les contraintes de ce métier indirectement (les absences le week-end, le soir de Noël….) et j’ai entendu mille et une histoires sur le métier d’infirmier : ses rires, ses crises, ses doutes…

Quel est votre parcours ?

Après des études d’histoire-géographie mention lettres modernes, j’ai enseigné dans différentes structures. J’ai été recruté pour corriger le concours infirmier en 2007. La connaissance du milieu infirmier a été un atout majeur. J’ai également travaillé dans l’e-santé. Mon profil atypique, ma polyvalence et ma culture sanitaire m’ont permis de travailler dans des prépa concours sanitaire médico-sociaux. Les bons résultats de mes élèves aux écrits IFSI m’ont alors ouvert de nouvelles portes.

Depuis combien de temps enseignez-vous en prépa IFSI ?

Je suis enseignante en prépa IFSI depuis maintenant un peu plus de 5 ans. J’ai travaillé dans différentes structures : prépa publique, prépa privé, prépa d’association…

Qu’aimez-vous dans le métier d’enseignante ?

Il y a deux choses en particulier que j’aime dans ce métier. Premièrement c’est transmettre : un savoir, un savoir-faire et un savoir-être. Et la seconde chose, que j’aime par-dessus tout c’est apporter ma petite pierre à l’édifice de mes élèves c’est-à- dire les aider à construire leur rêve, les aider à réaliser une ambition professionnelle. Notre rencontre est brève, courte sur l’échelle d’une vie entière mais j’aime l’idée d’avoir pu contribuer à leur chemin de vie.

Quelles sont — selon vous — les qualités pour réussir son concours ?

Du travail, de la culture et surtout de la méthodologie. Lisez bien le texte et les consignes. Soyez méthodiques, construisez vos réponses, ne partez pas dans tous les sens. Et soignez votre orthographe et votre expression écrite. Vous avez préparé votre concours donc vous savez des choses. Les élèves qui font la différence sont ceux qui ont fait l’effort d’apprendre à utiliser leurs connaissances.

Alors face à un sujet un peu retors, on s’accroche, on se bat et on ne baisse pas les bras. Le travail paye toujours !

Quels conseils donnez-vous à ceux qui deviendront les soignants de demain ?

Soyez conscients du stress et des difficultés du métier. Interrogez-vous sans cesse sur vos acquis, n’ayez pas de peur de la remise en question. N’hésitez pas à poser des questions et à prendre des initiatives. Le métier d’infirmier est un beau métier qu’on n’exerce pas que pour soi. Il existe de multiples structures et de multiples façons d’exercer ce métier. Demandez-vous quel soignant vous voulez être et quel soignant vous ne voulez pas être.

En quoi le concours infirmier est-il difficile ? Qu’est-ce qui fait sa particularité ?

Le concours infirmier est difficile sur deux points. Il nécessite une bonne méthodologie pour éviter la paraphrase et la recopie du texte. Ce que font beaucoup de candidats.

Et il nécessite aussi une bonne culture générale pour alimenter votre petite dissertation. Très souvent les argumentations sont vides, manquent d’exemples et ne sont pas construites.

Sa particularité est qu’il faut connaître non seulement l’actualité et les grands problèmes sociaux mais avoir des connaissances sanitaires. D’où l’importance de suivre les actualités sanitaires et avoir quelques éléments sur le rôle et les fonctions d’une infirmière.

Quelles évolutions constatez-vous chez vos étudiants depuis vos débuts ?

Cela fait maintenant quelques années que je prépare des étudiants au concours infirmier et ce que je constate c’est malheureusement une baisse du niveau de culture générale. Les candidats s’intéressent moins à l’actualité et retiennent moins de choses. Cela se voit dans leurs écrits et encore plus à l’oral.

Donc mon conseil c’est de garder un œil ouvert sur l’actualité. Les journaux, même ceux gratuits, les infos, les applications d’actualité… il y a des tas de moyens de suivre l’actualité ! Sur le portable en prenant le métro, le tram, le bus, en lisant le journal gratuit que l’on vous distribue en ville… intéressez-vous à ce qui se passe autour de vous et dans le monde.

Les élèves qui font cet effort auront bien plus de cartes en main le jour du concours, que ce soit à l’écrit ou à l’oral.

Vous êtes professeur de culture générale, un petit pronostic sur les thèmes qui peuvent tomber au concours ?

En fonction des dernières actualités soyez au point sur les femmes (droits des femmes et harcèlement), l’environnement et tout ce qui a attrait au chômage, à la pauvreté et à la précarité. Mais tous les thèmes sont possibles donc mon conseil c’est de ne surtout pas faire d’impasse !

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Arnaud GracieuxRédacteur de contenus

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