5 choses à savoir sur le métier de gendarme

Brigades spécialisées, statut militaire et même port de la moustache obligatoire : découvrez cinq faits pour mieux connaître la Gendarmerie !Contacter un expert
Le saviez-vous ? 5 faits à connaître sur le métier de gendarme

La Gendarmerie nationale est une institution présente sur 95 % du territoire français. Chargée de la protection des civils et de la sécurité publique, le métier de gendarme reste encore mal connu par la population. Par exemple, saviez-vous que les gendarmes possèdent le statut de militaire, au même titre qu’un soldat de l’Armée ? Pour mieux connaître la Gendarmerie et les corps qui la composent, voici 5 choses à savoir sur le métier de gendarme !

Fait n°1 : la création de la Gendarmerie remonte à la guerre de Cent Ans ⌛

La Gendarmerie nationale est un bout de l’histoire de France. En effet, elle fait partie des plus anciennes institutions du pays, créée en 1336. À l’époque, la Maréchaussée est mise en place pour lutter contre les bandes de brigands et pillards, ainsi que pour rattraper les déserteurs de l’Armée. C’est l’ancêtre de la Gendarmerie !

Sous le règne des rois de France, la profession se sédentarise de plus en plus. En d’autres termes, la Maréchaussée intervient au sein des villages et des cités, pour maintenir l’ordre auprès des habitants. Il faut attendre 1791 et la fin de la monarchie pour que l’institution soit baptisée Gendarmerie nationale

Avec Napoléon, la Gendarmerie occupe une place centrale dans les missions d’ordre public de l’État. L’empereur affirmera même que « c’est la manière la plus efficace de maintenir la tranquillité d’un pays ». 

Depuis, la Gendarmerie a évolué, jusqu’à être rattachée au ministère de l’Intérieur. Entre les officiers et sous-officiers, le personnel administratif et civil et les réservistes, plus de 150 000 femmes et hommes y travaillent à l’heure actuelle.

Fait n°2 : les gendarmes sont des militaires 🪖

Peu de personnes le savent mais les gendarmes ont le statut de militaire des armées. Avant 2009, la Gendarmerie dépendait même du ministère de la Défense. 

Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ?

Comme tout militaire, le gendarme respecte des droits et devoirs, compris dans le Code de la défense. Par exemple, les militaires sont soumis à un devoir de réserve concernant les opinions (politiques, religieuses, etc.). Il est donc interdit de montrer un quelconque signe d’appartenance dans l’exercice de ses fonctions. 

À l’inverse des policiers, les gendarmes n’ont pas le droit de se syndicaliser, notamment en raison de la discipline militaire attendue. Même constat pour le droit de grève, qui n’est pas reconnu aux militaires. 

Les sous-officiers et officiers de gendarmerie sont des militaires de carrière. Autrement dit, leur recrutement est définitif, garantissant une sécurité de l’emploi. En revanche, leur contrat prend fin à partir d’un âge spécifique selon le grade atteint.

Avec ce statut, le salaire d’un gendarme prend la forme d’une solde. Ce salaire est composé d’une part fixe, dépendant du grade atteint. Des indemnités complètent ce salaire, en cas de situation spécifique (détachement, famille, etc.).

D’autres avantages sont reconnus aux gendarmes en tant que militaires, notamment : 

  • Des réductions sur les transports (tarif SNCF, etc.)
  • Neuf semaines de congés par an
  • La prise en charge du logement, grâce aux logements en caserne 

Fait n°3 : il est possible d’être gendarme sans le bac 🎓

Si vous rêvez de devenir gendarme mais que vous ne disposez pas d’un baccalauréat, rien n’est perdu ! Les fonctions de gendarme-adjoint volontaire sur le terrain (GAV APJA) sont accessibles sans ce niveau de diplôme. 

Pour entrer dans la Gendarmerie à ce grade, voici les conditions à respecter : 

  • Avoir entre 17 et 26 ans
  • Être de nationalité française
  • Avoir suivi un service national (Journée d’Appel de Préparation à la Défense, Journée Défense et Citoyenneté, etc.)
  • Être physiquement apte aux fonctions

En parallèle, vous devez également réussir un recrutement sélectif. Il se déroule tout au long de l’année, dans toute la France. Chaque candidat passe d’abord un test en ligne de deux heures. Sur le centre d’examen, il faut ensuite rédiger une lettre de motivation en 30 minutes et passer un entretien oral avec un référent-recrutement. 

En devenant gendarme-adjoint volontaire, vous avez l’avantage de pouvoir passer le concours de sous-officier en interne. En bref, la condition de diplôme disparaît, si vous justifiez d’un an de service comme gendarme-adjoint.

Attention, cette sélection est exigeante : seuls les candidats motivés et compétents sont retenus. Il est souvent conseillé de se préparer quelques mois à l’avance pour être prêt le jour-J. Chez Hupso, nos professeurs professionnels du domaine de la sécurité vous accompagnent pour que la sélection ne soit qu’une formalité !

Fait n°4 : une présence nationale… et internationale 🌍

Établie sur 95 % du territoire français, la Gendarmerie nationale se retrouve aussi en dehors de nos frontières ! D’ailleurs, par le passé, les gendarmes ont été engagés dans la guerre de Crimée, le conflit franco-prussien ou encore les guerres d’Indochine et d’Algérie. 

Aujourd’hui, les prévôts interviennent dans des pays étrangers. Ces gendarmes sont envoyés en opérations extérieures (Opex), dans des pays étrangers. Leur objectif ? Enquêter sur les crimes commis à l’étranger par ou contre un militaire français. Bien entendu, ils participent au maintien de l’ordre sur place, en soutien des forces armées en position. Actuellement, 78 prévôts sont répartis dans 15 pays (Djibouti, Centrafrique, Liban, etc.). 

Le rayonnement de la Gendarmerie à l’étranger s’étend au-delà des formations prévôtales. L’institution a une véritable stratégie d’intervention sur les autres territoires, comme l’Ukraine, le Mali ou encore Haïti. 

Pour enquêter et agir sur le terrain étranger, la Gendarmerie dispose de plusieurs unités spécialisées, notamment : 

  • L’Office Central de Lutte contre la Délinquance Itinérante (OCLDI)
  • L’Office Central de Lutte contre les Crimes contre l’humanité et les crimes de Haine (OCLCH)
  • Le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN)

Au total, 600 gendarmes français collaborent dans d’autres pays, notamment dans des réseaux de coopération (association internationale des forces de type gendarmeries, organisation des gendarmeries africaines, etc.). 

Fait n°5 : le métier de gendarme est en constante évolution 📈

Au cours des années, la Gendarmerie s’est adaptée aux innovations technologiques et aux enjeux sociétaux. Par exemple, dès 1921, le poste de gendarme mobile a été créé, suivi du GIGN et du premier laboratoire technique et scientifique pour les enquêtes criminelles. 

Face aux nouvelles menaces, la direction de la Gendarmerie nationale a institué ComCyberGend en 2021. Il s’agit du commandement de la gendarmerie dans le cyberespace, spécialisé contre la criminalité en ligne. Ce groupement lutte par exemple contre les rançongiciels, les escroqueries à la carte bleue, les propos haineux sur les réseaux sociaux ou encore les menaces terroristes et pédopornographiques d’Internet. 

L’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) participe à l’effort de recherches scientifiques. Par exemple, le LabADN y a été mis en place. C’est un laboratoire d’analyse grandeur nature, capable d’être installé à proximité des événements criminels. En tout et pour tout, la Gendarmerie nationale emploie 60 docteurs et plus de 300 ingénieurs : une diversification souvent méconnue du grand public !

Les nouvelles technologies sont aussi utilisées pour accentuer la mission de proximité des gendarmes. Depuis 2015, un système de contact permet aux civils de joindre plus efficacement les forces de l’ordre (points d’accès numériques, tchat, visio, SMS, etc.). Dans le futur, l’État prévoit même d’instaurer un dépôt de plainte en ligne pour les usagers. Loin de son image archaïque, la Gendarmerie nationale est un employeur plus moderne que ce qu’on peut penser. 

[Bonus] Fait n°6 : la moustache était obligatoire jusqu’en 1933 ! 🪒

On se doit de vous donner ce fait insolite. Le cliché du gendarme à la moustache a bel et bien une origine ! Jusqu’en 1933, les gendarmes devaient obligatoirement être moustachus. C’est un décret de 1841 qui institue cette obligation. 

Avec ou sans mouche, taillée en brosse, étendue sur toute la longueur de la lèvre… Les règles sont assez strictes. En temps de guerre, le gendarme est tout de même autorisé à porter la barbe.

Finalement, c’est la Première guerre mondiale qui fait disparaître cette exigence militaire. Attention, un encadrement est toujours en vigueur : les gendarmes peuvent porter la barbe, dans les limites de l’hygiène et de la sécurité. 

 

Vous connaissez désormais mieux la Gendarmerie nationale. Acteur incontournable de la sécurité intérieure, le gendarme joue un rôle assez large, en fonction du poste qu’il occupe. Vous l’aurez compris, il est possible de se spécialiser dans une multitude de secteurs d’activité. Évidemment, le plus important est de retenir que le gendarme était à un poil de garder sa moustache !

 

Crédits photo : « ©[instaphotos] via Canva.com »

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