Institutrice en maternelle

Vous rêvez de transmettre et de travailler auprès de jeunes enfants ? Le métier d’institutrice en maternelle vous correspond sûrement ! Cette profession permet d’enseigner aux plus petits les règles de base du savoir-être, ainsi que des connaissances pour entrer en école primaire. Attention, il faut réussir un concours de recrutement pour occuper ces fonctions. En quoi consiste le métier d’institutrice en maternelle ? Qui peut accéder à ce poste ? Quelles sont les modalités de recrutement ? À combien s’élève le salaire ? On vous dit tout sur l’institutrice en maternelle !

Le métier d'institutrice en maternelle

Définition générale

L'institutrice qui enseigne en école maternelle, souvent appelée maîtresse, est une enseignante du premier degré. C'est une professionnelle de l'éducation qui fait classe aux enfants âgés de 2 à 6 ans. En réalité, son titre officiel est professeur des écoles depuis 1993 mais le nom d'institutrice est encore d'usage courant.

L'institutrice de maternelle est une fonctionnaire rattachée au ministère de l'Éducation nationale. Elle est donc recrutée via le Concours de Recrutement de Professeurs des Écoles (CRPE). 

D’ailleurs, en fonction de ses choix au moment du recrutement, il est possible d’enseigner en école publique ou privée sous contrat. Pour rappel, la majorité des établissements scolaires sont des écoles publiques en France. Les écoles privées sous contrat signent un partenariat avec l’Éducation nationale, en s’engageant à respecter notamment les programmes et le calendrier scolaire. En contrepartie, ils peuvent prévoir des enseignements particuliers, par exemple une école catholique. 

Pour en savoir plus sur les établissements privés : Le CRPE privé

Les missions de l'institutrice en maternelle

Le rôle principal de l'institutrice en maternelle vise à préparer les jeunes élèves à maîtriser cinq savoirs fondamentaux : 

• Mobiliser le langage, c’est-à-dire apprendre à s’exprimer et à parler avec d’autres personnes
• Agir et s’exprimer grâce à l’activité physique, avec des ateliers d’Éducation Physique et Sportive (EPS)
• Agir et s’exprimer grâce à l’activité artistique, avec des ateliers d’éveil (musique, peinture, dessin, etc.)
• Apprendre à structurer sa pensée, notamment en apprenant à compter
• Explorer le monde, avec la lecture mais aussi des sorties scolaires

Les jeunes écoliers acquièrent de nouvelles compétences à travers le jeu. L'accent est mis sur l'acquisition du langage et du vivre ensemble. Les cours de motricité permettent de préparer les élèves à l'apprentissage de l'écriture. Les méthodes sont libres et la créativité des professeurs mise au service de l'animation des journées.

Pour parvenir à cet objectif, l’institutrice se conforme aux programmes de maternelle et construit ses cours pour que la majorité des élèves atteignent les attendus de fin d'année. Bien entendu, les enseignements dispensés par les institutrices en maternelle varient en fonction du niveau. En petite section par exemple, l'objectif est de transmettre le plaisir d'apprendre, de venir à l'école.

Puisqu’elle prépare ses cours en fonction des programmes, l’institutrice s'appuie souvent sur des manuels et des ressources en ligne. En revanche, elle jouit d'une liberté pédagogique, par exemple en organisant des visites ou des projets. Elle utilise donc une grande variété de méthodes pour correspondre aux attendus de l'école maternelle.

D’ailleurs, l’institutrice doit évaluer régulièrement le progrès des élèves. Elle met en place des tests tout au long de l'année scolaire. Puisqu’il s’agit de jeunes enfants, ces tests sont souvent ludiques. Les corrections d’une institutrice en maternelle comprennent une bonne dose de pédagogie et d’explication, pour que l’enfant comprenne clairement ses erreurs. 

Pendant la journée, l’institutrice en maternelle est chargée de la surveillance des élèves : ils sont sous sa responsabilité. Cette mission s’étend même à la détection de retards et/ou difficultés chez les enfants. Par exemple, elle alerte en cas de problèmes scolaires ou familiaux graves (harcèlement, abandon, etc.).

En dehors du temps de classe, les professeurs participent à la vie de l'école, notamment à travers des réunions et travaux en équipe.

Quelle que soit la classe attribuée, les institutrices de maternelle ont la possibilité de continuer à se former tout au long de leur carrière. L’intérêt est d'apprendre à s'adapter aux élèves présentant des difficultés particulières, telles que des troubles de l'apprentissage, ou encore d'utiliser l'outil numérique en classe.

Devenir institutrice en maternelle : le profil idéal

Institutrice en école maternelle est un métier passion, voire une vocation. Il exige d'être doté de certaines qualités et compétences. 

Les qualités humaines sont au sommet pour s'épanouir en tant que maîtresse auprès des tout petits. Il est impératif d’apprécier la compagnie des enfants, y compris des plus jeunes, pour durer dans le métier.

La maîtresse est pédagogue : elle s'adapte à tous les niveaux de l'école maternelle et à tous les élèves. Pour faire face aux difficultés d'apprentissage, il faut être extrêmement polyvalente. Observatrice et à l'écoute, elle fait preuve de disponibilité pour ses jeunes élèves comme pour leurs parents.

L'institutrice de maternelle est naturellement très patiente et sait garder son calme. Elle doit se montrer impartiale face aux élèves souvent dissipés. 

Il faut bien entendu aimer apprendre. L'Institutrice en école maternelle s'approprie l'intégralité des attendus de ce cycle. Par exemple, enseigner les premières notions d'anglais ou la motricité est parfois complexe pour les maîtresses. Chaque institutrice d'école maternelle, en fonction de son parcours et de sa sensibilité propre, a ses préférences. De la curiosité pour tous les sujets ayant un rapport avec le programme, ou l'éducation en général, permet de rendre son enseignement plus attractif.

L'institutrice de maternelle est également ouverte d'esprit face aux familles et aux différentes réalités éducatives de ses élèves. C'est une bonne communicante pour travailler en équipe et impliquer les parents dans le projet pédagogique de l'établissement. En plus d’être organisée, une institutrice fait preuve de créativité pour varier les méthodes d'enseignement. L'objectif est de former les élèves à devenir les citoyens de demain.

Quelles sont les conditions de travail de l'institutrice en maternelle ?

Le temps de travail des institutrices en maternelle

La maîtresse passe 24 heures en classe, réparties sur neuf demi-journées, avec ses élèves. Cependant, son travail est loin de s'arrêter à ce temps de présence. En effet, elle a l'obligation d'effectuer 108 heures annuelles de travaux en équipe. 

S’y ajoutent son travail de préparation et les corrections des travaux d’élèves. Sans oublier le temps supplémentaire de présence quotidienne lorsqu'un parent est en retard ou sollicite un rendez-vous. 

En moyenne, une institutrice de maternelle effectue 44 heures de travail hebdomadaire (hors congés).

Pour contrebalancer cette charge de travail, l’institutrice bénéficie de 14 à 16 semaines de congés par année scolaire.

Le quotidien de l'institutrice en maternelle

Au quotidien, l'institutrice en école maternelle est soumise aux états émotionnels d’enfants en bas-âge (pleurs, disputes, agitation, etc.). Il faut régulièrement ramener le calme dans sa classe et résister au stress. 

Pas de panique, pour l’épauler dans ses missions, l'institutrice de maternelle travaille souvent en équipe avec un Agent Territorial Spécialisé des Écoles Maternelles (ATSEM) et/ou un Accompagnant d’Enfant en Situation de Handicap (AESH). C’est surtout le cas si un de ses jeunes élèves présente une difficulté particulière.

En dehors de la classe, l’institutrice collabore avec les autres maîtresses de l'établissement. Elle est en contact régulier avec le conseiller pédagogique de circonscription et l'inspecteur académique pour faire évoluer l'enseignement en école maternelle par rapport aux programmes. La maîtresse s'adapte donc en permanence et cherche à faire avancer sa pédagogie.

L'affectation des maîtresses d'école maternelle

En vous présentant au concours de professeur des écoles, vous décidez directement de l'académie dans laquelle vous souhaitez enseigner. En revanche, votre lieu d'affectation (c’est-à-dire l’école où vous exercez) dans l'académie dépend du rectorat. Il est possible de se retrouver dans un établissement éloigné de votre domicile. 

D’ailleurs, le professeur des écoles peut enseigner dans toutes les classes, de la petite section de maternelle au CM2. En passant le CRPE, impossible de choisir d'exercer exclusivement au primaire ou en maternelle, ni dans un niveau en particulier.

Attention, une fois recruté, il est difficile de changer d'académie (hors cas exceptionnels). 

Salaire : combien gagne une institutrice en maternelle ?

En tant que fonctionnaire, l’institutrice perçoit un traitement en guise de salaire. En réalité, la rémunération de l'institutrice en maternelle est le traitement perçu par tout professeur des écoles, qu’il soit en maternelle ou en primaire. Ce salaire se compose d’une part fixe, dont le montant dépend de l’ancienneté et de l’avancement professionnel. 

Pour y voir plus clair, voici un tableau récapitulatif des traitements perçus aux différents niveaux de la carrière : 

À ce salaire de base s'ajoutent souvent des indemnités relatives au lieu d'exercice et à la situation familiale, dont certaines sont cumulables (montants bruts annuels) :

• Professeur en réseau d'éducation prioritaire : 1 734 euros (REP) et 5 114 euros (REP+)
• Professeur spécialisé ayant une certification : de 844  à 2 609 euros, en fonction de la certification
• En cas de missions particulières :
  • référent usages numériques : 1 250 euros
  • référents auprès des élèves en situation de handicap : 2 500 euros
• Directeur d'école : à partir de 1 970 euros
• Maître formateur : 1 250 euros
• Conseiller pédagogique : 1 500 euros

Comment devenir institutrice en maternelle ?

Réussir le CRPE

Pour devenir institutrice en maternelle, il faut réussir le CRPE, organisé tous les ans par le ministère de l'Éducation nationale, dans chaque académie.

 Il s’agit d’un concours sélectif, avec un taux de réussite souvent inférieur à 50 %. Par exemple, en 2022, moins de la moitié des candidats au concours externe ont été admis (46 %). 

Attention, si le CRPE est l’unique concours pour devenir professeur des écoles, il existe quatre voies d’accès en fonction du profil des candidats :

• Le CRPE externe, pour les titulaires d'un master ou les étudiants en M2
• Le premier concours interne du CRPE, réservé aux instituteurs titulaires justifiant de trois années de services publics
• Le second concours interne du CRPE, pour les personnes justifiant d’au moins trois ans de services publics et titulaires d'une licence (ou diplôme équivalent bac +3) 
• Le troisième concours du CRPE, pour les candidats justifiant de cinq années d'expérience professionnelle sous contrat de droit privé (entreprises, associations, etc.)

En plus de ces conditions, le candidat doit respecter les critères d’accès au service public, à savoir :

• Posséder la nationalité française, ou être ressortissant de l'Union européenne (Andorre, Suisse et Monaco compris)
• Jouir de ses droits civiques, notamment le droit de vote
• Ne pas avoir subi de condamnation incompatible avec l'exercice des fonctions d’enseignant
• Avoir suivi son service national (service militaire, Journée Défense et Citoyenneté, etc.)
• Être physiquement apte aux fonctions d’enseignant

Une fois toutes les conditions remplies, vous faites face à des épreuves de sélection. Pour la majorité des voies du CRPE, de nouvelles épreuves ont été mises en place depuis 2022.

Désormais, les candidats se présentent aux épreuves suivantes :  

• Les épreuves écrites d'admissibilité : 
  • Le français, pour évaluer la maîtrise et la connaissance de la langue française, ainsi que ses capacités d'analyse et la didactique (trois heures, coefficient un)
  • Les mathématiques, pour évaluer les connaissances disciplinaires du candidat et son aptitude à les enseigner (trois heures, coefficient un)
  • L’épreuve d'application, sur une option choisie par le candidat entre : sciences et technologie - histoire, géographie, enseignement moral et civique - arts (trois heures, coefficient un)
• Les épreuves orales d'admission :
  • L’épreuve de leçon, en français et mathématiques (une heure, coefficient quatre)
  • L’épreuve d'entretien, en Éducation Physique et Sportive (EPS) et en connaissance du service public (1h05, coefficient deux)

En revanche, pour le premier concours interne, les épreuves sont différentes. Les candidats passent un écrit de quatre heures et un oral d’admission en deux parties : un exposé et un entretien.

Vous l’aurez compris, c'est un recrutement difficile, avec des épreuves sélectives. Des connaissances poussées dans plusieurs domaines sont nécessaires. Il faut donc préparer le CRPE  avec sérieux. 

Chez Hupso, nos professeurs vous accompagnent de A à Z dans vos révisions, avec un suivi personnalisé et complet !

Être titularisé dans une école maternelle

Si vous êtes lauréat (aucun doute là-dessus !), vous êtes d’abord nommé professeur stagiaire pendant une année. Durant ce stage, vous enseignez à raison de deux jours par semaine.

En parallèle, une formation à l'Institut National Supérieur du Professorat et de l'Éducation (INSPE) vous est délivrée. Pour accompagner les institutrices dans leur prise de poste, deux tuteurs interviennent. Il s’agit souvent d’un professeur des écoles (conseils pratiques) et d’un formateur de l'INSPE (soutien théorique). 

Et après : l’évolution de carrière de l'institutrice en maternelle

La carrière de l'institutrice en maternelle évolue avant tout grâce à l’ancienneté. En passant d’échelon en échelon, elle peut atteindre trois grades différents : 

• Professeur des écoles de classe normale
• Professeur des écoles hors classe
• Professeur des écoles de classe supérieure 

En tant que professeur des écoles titulaire, une institutrice peut aussi se spécialiser et exercer de nouvelles responsabilités, notamment en devenant :

• Directrice d'école, chargée du bon fonctionnement de l’établissement, des rencontres les familles, etc.
• Maîtresse formatrice, pour accompagner les stagiaires et étudiants pendant leur formation initiale
• Conseillère pédagogique de circonscription, pour suivre les enseignants dans la mise en œuvre de la pédagogie
• Enseignante spécialisée, pour enseigner une matière spécifique

Une institutrice de maternelle peut également changer de niveau d'enseignement et devenir professeur dans le second degré (collège et lycées). Dans ce cas, il faut obtenir le Certificat d’Aptitude Professionnelle à l’Enseignement Secondaire (CAPES). 

Avec de l’ambition, il est même possible de viser le concours d'Inspecteur de l'Éducation Nationale (IEN), un des plus complexes de la fonction publique (catégorie A). 

 

Le métier d’institutrice en maternelle n’a plus aucun secret pour vous ! Vous l’aurez compris, cette professionnelle de la petite enfance possède en réalité le statut de professeur des écoles. D’ailleurs, pour exercer ce métier, passer (et réussir) le CRPE est indispensable. Pour vous préparer avec rigueur et sérieux, optez pour un accompagnement poussé. Par exemple, les professeurs de Hupso vous suivent de A à Z lors de vos révisions. Notre méthode garantit un soutien personnalisé et un enseignement complet, entre cours, exercices et concours blanc !